Les Verts concluent leur première "paix des braves"
05 décembre 2004 (Reuters - 13:18 )
PARIS -
Les Verts sont parvenus samedi à Reims à une synthèse politique entre leurs quatre principaux courants, donnant un signe d'unité exceptionnel dans l'histoire de leur parti. Toutefois, rien ne dit que cette décision permettra aux militants d'élire dimanche, lors de leur congrès, une direction représentant les diverses sensibilités du mouvement.
En effet, les rivalités restent fortes pour le poste de secrétaire national, que se disputent sept candidats. Une commission devait travailler pendant toute la nuit pour rechercher un accord sur les 13 postes de direction.
Néanmoins, l'accord sur la motion de synthèse constitue déjà une avancée après des années de déchirements.
"Ceux qui auraient préféré que les Verts se divisent et s'étripent pour des motifs subalternes, leur stratégie a été tenue en échec et c'est l'union qui prévaut", s'est ainsi réjouie Dominique Voynet.
"On arrive à une sorte de paix des braves. Chacun sait bien qu'à l'extérieur, des problèmes sérieux nous attendent et que nous ne pouvions pas choisir une fois de plus de privilégier les clarifications internes", a ajouté l'ancienne chef de file du mouvement sur LCI.
Le principal point de clivage portait sur l'attitude des écologistes envers le candidat de gauche au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007.
Certains courants voulaient conditionner leur désistement à l'engagement d'instaurer un scrutin proportionnel mais la majorité des militants ont choisi une formulation beaucoup plus floue.
"La proportionnelle est pour les Verts une condition incontournable du soutien et de la création d'une dynamique en faveur du candidat de gauche" au deuxième tour, souligne le texte retenu.
"Après le 21 avril 2002, c'est difficile de montrer nos petits muscles et de poser des conditions au candidat du PS", avait plaidé Dominique Voynet, ancien ministre de l'Environnement.
La motion de synthèse confirme également le choix de l'autonomie électorale au premier tour des élections municipales dans les villes de plus de 50.000 habitants.